La Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI) a entamé ce mardi des auditions, plaçant sous les projecteurs Cyriaque Mvouradjiami, ancien directeur de cabinet politique d’Ali Bongo Ondimba, et Gisèle Yolande Mombo, ex-Directrice générale des Finances de la Mairie de Libreville. Les deux figures politiques sont soupçonnées de corruption, d’enrichissement illicite et de blanchiment de capitaux, révèlent des sources bien informées.
Ces interrogatoires s’inscrivent dans le cadre des efforts constants de la CNLCEI pour éradiquer les pratiques délictueuses dans les sphères publiques. Présidée par Nestor Mbou, l’institution se distingue par son rôle prépondérant dans la collecte de preuves, laissant à la justice le soin de trancher. « La CNLCEI n’a pas vocation à juger, mais à rassembler les preuves et à transmettre les dossiers au procureur de la République, qui est le « patron de l’action publique », a souligné M. Mbou à la faveur d’une conférence de presse.
Dans un souci d’équité et de respect des droits fondamentaux, Nestor Mbou a rappelé que la présomption d’innocence prévaut jusqu’à preuve du contraire devant une juridiction compétente. Il a également annoncé une série d’auditions à venir, visant des personnalités détenues ou sous résidence surveillée, soupçonnées de diverses infractions financières telles que l’enrichissement illicite et la corruption.
Créée en 2003, la CNLCEI se dresse comme rempart contre la corruption, œuvrant pour l’intégrité du système public et la préservation de la confiance citoyenne envers les institutions étatiques. Ses missions de sensibilisation, d’investigation et de consultation s’inscrivent dans une démarche globale de lutte contre les dérives financières, garantes d’une gouvernance transparente et responsable.