Dans les coulisses de la puissante entreprise pétrolière Elf Gabon, une histoire sordide de privilèges et de corruption entoure la famille Bongo Ondimba, mettant en lumière les pratiques douteuses qui ont perduré pendant des années sous le règne d’Omar Bongo Ondimba, l’ancien président du Gabon.
C’est une histoire qui révèle l’ampleur des abus commis au plus haut niveau de l’État. Omar Bongo Ondimba, du haut de son mètre 51, a réussi à se hisser au sommet du pouvoir et à tirer profit de son influence pour s’accaparer une part indécente des richesses pétrolières du Gabon. Sous son règne, un accord secret a été conclu, réservant 18 % des actions des revenus pétroliers à lui-même et à son clan, qu’il appelait ironiquement ses « frais de bouche ».
En 1989, Loïk Le Floch-Prigent, alors PDG d’Elf Gabon, découvre cet accord choquant, mais se retrouve impuissant à y mettre fin. Les chiffres sont stupéfiants : Omar Bongo Ondimba touchait jusqu’à 10 millions de dollars de bonus par trimestre, une somme qui évoque plus une mafia italienne qu’une pratique commerciale légitime.
Les révélations vont plus loin encore. Des documents confidentiels ont été mis au jour, révélant que le président gabonais fixait lui-même le montant des commissions à lui verser par Elf Gabon, atteignant des sommes astronomiques. Mais qui protégeait Omar Bongo Ondimba et sa famille, leur permettant ainsi de s’enrichir au détriment du peuple gabonais ?
Cette affaire met en lumière la collusion entre le pouvoir politique et les intérêts économiques, soulignant l’urgence d’une véritable transparence et d’une gouvernance éthique dans le secteur pétrolier. Alors que le Gabon cherche à se débarrasser de l’ombre de ces pratiques corrompues, les questions sur la complicité et les ramifications de ce scandale restent plus pressantes que jamais.