Le processus de vente de l’ancienne société nationale du bois du Gabon du Gabon a clairement été pointé du doigt dans un rapport détaillé de l’Assemblée Nationale de Transition suite à des enquêtes menées par un groupe de parlementaires assermentés. Pourtant, malgré le fait que à l’évidence le processus de vente n’ait pas été fait dans les normes juridiques, GSEZ via un communiqué de presse fortement publié par les médias à sa solde, tente d’apporter des justificatifs dans l’optique de détourner l’opinion.
Selon ledit communiqué, «Ces derniers jours, des rumeurs mensongères et des déclarations inexactes concernant l’acquisition de la SNBG par GSEZ en 2018 ont circulé sur les réseaux sociaux. Cette communication vise à démystifier les informations erronées qui ont été diffusées en ligne et à fournir des données fiables et complètes sur cette question». Pourtant il ne s’agit aucunement de rumeurs, mais d’informations basées sur des enquêtes menées avec rigueur et professionnalisme. Si tel est que la SNBG avait une dette de l’ordre de 30 milliards de FCFA, comment s’est faite la vente à hauteur seulement de 1 million de francs CFA ?
En effet, dans son communiqué GSEZ reconnaît le «Paiement du ‘franc symbolique’ de 1 million de FCFA» pour acquérir la SNBG. La GSEZ s’est-elle autant justifiée en apportant les preuves aux parlementaires plutôt qu’en passant semble-t-il, un deal médiatique avec une certaine presse ? Pour la députée de Transition Justine Judith Lekogo, « les parlementaires ont mené l’enquête avec professionnalisme et dans des conditions extrêmement difficiles. Le rapport sur la SNBG a été adopté par le parlement et remis à d’autres Institutions notamment le Gouvernement. A chacun de jouer sa partition».
Cette dernière ajoute que, «les auditions dans le cadre des enquêtes parlementaires se font sous serment, si la GSEZ lors des auditions a caché des informations afin de désorienter l’enquête parlementaire, c’est sera à elle de répondre». Dans tous les cas, il revient à l’État gabonais à travers la justice, d’ouvrir une enquête judiciaire afin d’établir les responsabilités.